Lannat est de retour avec la deuxième édition de DUMP !
Au programme aujourd’hui : de la baile funk experimentale brutaliste nippone, l’interview de Kahila et un guest de fin très familier.
Tracklist
La playlist est disponible sur Spotify et YouTube.
kahila – SOS
kinji00, Max Malaxe – Johnny Test
jackzebra, James Ferraro, Glasear – Human
Peow Beow – SHOP
NGHTCRWLR – Replicant
Tim Reaper, Mantra, Decibella – Charades
SICARIA, Emz, Lou Nour – MOVING FWD>>
Novelist – NOW
Nia Archives, CLIPZ – Maia Maia
Sammy Virji, Spice, Flowdan – Match My Mood
Amor Satyr – Radiance
バイレファンキかけ子 (Bailefunk Kakeko), rirugiliyangugili – DONPEN
Anna von Hausswolff – Facing Atlas
Gorillaz, Sparks – The Happy Dictator
Interview Kahila
Bonjour à toi Kahila, est-ce que tu peux tout d’abord te présenter pour nos auditrices et auditeurs de Radio Campus ?
Oui bien sûr, moi c’est Kahila, et je suis une rappeuse originaire du 94, ça fait maintenant 4 ans que je sors des sons.
Tu viens donc de sortir ton EP “Before Anyone Else” le 30 Octobre, excellent projet au demeurant. C’était quoi la direction artistique et tes influences pour celui-ci ?
En vrai, j’ai commencé à rapper sur de la trap puis, au fur et à mesure, j’ai dû m’exercer sur d’autres prods, sur d’autres type beats, parce que c’est important, pour progresser t’es obligé de voir d’autres horizons.
Mais sur mon dernier projet j’ai décidé de revenir à l’essentiel, c’est pour ça que je l’ai appelé “Before Anyone Else“, qui fait du coup sens à mon pseudo Insta, qui est BAE. Je voulais vraiment me positionner avant tout le monde, et me positionner en priorité de tout ce qui m’entourait. C’est pour ça que ma cover, c’est moi avec un mec qui mix derrière : c’est vraiment pour donner une image de « j’avance avec ceux qui me suivent, qui croient en moi ». Et la personne qui est derrière moi, elle représente vraiment tous les acteurs de ce projet, tous ceux qui ont participé, que ce soit de la cover à la prod, en passant par le clip et le mix.
On entend parler de plus en plus de “rap féminin”, un terme qui en l’occurrence pourrait t’être attribué, c’est quoi ton avis sur cette appellation ?
Franchement, le terme “rap féminin“, je le déteste. Je trouve ça tellement nul de rajouter « féminin » derrière des disciplines. Je trouve que c’est une manière de nous diminuer, de nous mettre dans des cases, tu vois. Par exemple, en handisport, on les sépare des valides parce qu’ils n’ont pas la même capacité, ils n’ont pas les mêmes performances, et bien je le vois pareil en fait. Les gens, ils veulent faire croire que les femmes ont été actrices dans le rap bien plus tard que les hommes, mais en fait, c’est faux. Le premier groupe de rap, The Sugarhill Gang, il a été produit par une femme, Sylvia Robinson, on est là aussi depuis le début !
J’aimerais juste qu’on écoute la musique et qu’on arrête de tout genrer, genre. Et d’ailleurs, gros respect à Petite Sœur parce que je trouve qu’elle montre bien ce truc-là, ce décalage là, en mode j’impose ma musique”, et finalement, arrêtez juste de vous concentrer sur le genre. Juste écoutez la musique et si vous kiffez, streamez.
Et pour le mot de la fin, c’est quoi la suite pour Kahila ?
La suite, pour moi, plein de bonnes choses, j’espère. Après, comme je le dis, je suis une artiste indépendante, donc se gérer toute seule et tout, c’est cardio. Mais j’ai le cardio, donc ne soyez pas surpris pour la suite.
