[L’ODYSSÉE GÉOGRAPHIQUE] – 24 FÉVRIER 2020 – James Bond, UN ACTEUR GÉOPOLITIQUE

[L’ODYSSÉE GÉOGRAPHIQUE] – Son matricule tient en trois chiffres qui lui donne un permis de tuer. Toujours tiré à quatre épingles, il peut rattraper un avion en plein vol ou sauter d’un pont sans aucune égratignure.

Les films de James Bond reflètent la géopolitique de leur époque : guerre froide, lutte contre le terrorisme, pétrole, armes nucléaires.

L’Homme au pistolet d’or sort sur les écrans en 1974, soit un an après le premier choc pétrolier. Dans ce film, James Bond incarné par Roger Moore doit récupérer un capteur d’énergie solaire. Cette intrigue s’inscrit clairement dan les problématiques géopolitiques de l’époque. En 1973, les pays arabes décrètent un embargo sur les produits pétroliers à l’encontre de tous les Etats soutenant Israël.

Dans GoldenEye, l’actrice Judi Dench joue le rôle de la supérieure de James Bond puisqu’elle dirige le MI6. Le film fait écho à un fait réel. En 1995, Stella Remington devient la première femme à diriger le MI5, le service de sécurité intérieur du Royaume-Uni.

Tout au long de la série de films, le personnage de James Bond évolue.Ainsi, Daniel Craig renoue avec la tradition virile de Sean Connery mais il incarne un James Bond beaucoup plus sombre et torturé faisant  face à la disparition de la femme qu’il aime dans Casino Royale. Un James Bond qui voit aussi mourir dans ses bras M. Cette même M qui dira de lui « M. Bond, je pense que vous êtes un dinosaure sexiste et misogyne, une relique de la guerre froide ».

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